Coeur olympique
Depuis plusieurs années, le GRCI et le Club des Cardiologues du Sport (CCS) entretiennent une collaboration fructueuse, marquée par des sessions communes lors de leurs congrès respectifs. Cette année, le CCS nous a fait l'honneur de participer à notre événement, partageant des expériences et des connaissances précieuses. Laurent Chevallier et Stéphane Outeau, co-présidents du CCS, accompagnés de Nima Endjah, Philippe Solaire et Frédéric Chenel, ont animé une session captivante sur un thème d'actualité : l'évaluation du risque cardiaque chez les sportifs. Revivez le replay de cette session enrichissante.
Évaluation du risque cardiaque chez les sportifs : un cas clinique révélateur
La session a débuté par un cas clinique fictif : un couple de quinquagénaires souhaitant courir leur premier marathon. Avec un examen clinique normal, la question centrale était de dépister une éventuelle maladie coronarienne, principale cause de mort subite chez les sportifs de plus de 40 ans.
Philippe Solaire a souligné l'importance d'une évaluation rigoureuse du risque cardiaque, basée sur un interrogatoire approfondi et des examens complémentaires. Les facteurs de risque tels que l'hypertension, la dyslipidémie, et l'hérédité cardiaque doivent être minutieusement évalués. Des outils comme le score calcique et l'imagerie coronarienne peuvent aider à affiner cette évaluation.
Le rôle de l'imagerie et des scores calciques
Nima Endjah a expliqué que l'imagerie coronarienne, notamment le score calcique, est un outil précieux pour reclassifier les patients à risque intermédiaire. Chez les sportifs, ce score peut révéler des anomalies microcirculatoires, souvent négligées mais cruciales pour comprendre les symptômes comme la baisse de performance.
Cas pratique : quand la coronarographie est normale
Un point particulièrement intéressant a été soulevé : que faire lorsque la coronarographie est normale mais que des symptômes persistent ? Une étude récente a montré que chez les sportifs, des anomalies microcirculatoires sont fréquentes même avec une coronarographie normale. Cela souligne l'importance de ne pas négliger les symptômes et de considérer des traitements adaptés.
Reprise du sport après un événement cardiaque
Frédéric Chenel a présenté les résultats préliminaires de l'étude CAP2, qui suit des sportifs ayant subi une angioplastie. Les résultats sont encourageants : peu d'événements cardiaques à un an et une reprise précoce de l'activité physique sans effet délétère. Cependant, les recommandations actuelles manquent de précisions sur la progressivité et les conditions de reprise du sport.
Le sport est bénéfique quand il est adapté
La session s'est conclue sur une note positive : le sport est bénéfique, mais doit être pratiqué de manière réfléchie et adaptée. Les recommandations actuelles, bien que favorables à la reprise du sport, nécessitent des ajustements pour mieux guider les praticiens et les patients.
Pour en savoir plus, vous pouvez participer au congrès du Club des Cardiologues du Sport à Lyon les 19 et 20 juin. Ce sera l'occasion d'approfondir ces sujets et de partager des expériences enrichissantes.